L’argument n’est pas nouveau. Il est même loin d’être original. Depuis que les féministes se sont battues pour que les femmes puissent étudier, voter, posséder un compte en banque sans l’autorisation de leur mari, avoir une contraception libre, recourir à une interruption volontaire de grossesse, être payée le même salaire pour les mêmes compétences que leurs collègues masculins, elles ont entendu cette remarque fallacieuse. Selon les ennemis des droits des femmes, le monde s’écroule. Et les féministes sont coupables de cette « décadence ». Pour eux, « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » . Tout progrès est une menace d’un ordre établi parfait.
Pour Valeurs actuelles, les agressions de Cologne, seraient de la faute des femmes
21 Jan Ne vous y méprenez pas, Valeurs actuelles, en kiosque demain, ne s’intéresse pas vraiment aux femmes…encore moins aux violences sexuelles. Le magazine conservateur fait fort, avec une Une pour le moins discutable intitulée: Après Cologne, peur sur les femmes, la trahison coupable des féministes. Son dossier accusateur a notamment une ambition: attaquer la gauche et les féministes, qui seraient à l’origine de tous les maux de la société. Son indignation affichée? Les violences sexuelles qui se sont produites dans la ville de Cologne en Allemagne pendant le Nouvel an n’auraient pas suscité l’attention méritée. Son raisonnement est aussi simple que dangereux. Il rend encore et toujours les femmes responsables. Trop éprises de liberté, elles auraient « émasculé » les hommes, qui ne viendraient plus les défendre contre de telles violences.
Revue de web du 29 juillet 2011
29 JuilChaque jour (ou presque), une martienne vous envoie ses liens préférés. Anodins, engagés, révoltants, les articles sont choisis avec soin, essentiellement en français, mais parfois en anglais ou en espagnol…
Rose ….ou pas
Les filles aiment le rose, les garçons préfèrent le bleu? Faux! Ce cliché serait inexact. Le rose aurait pour effet de… repousser les femmes, et non de les attirer. Ce ne serait pas la couleur qui serait en cause, mais bien ce qu’elle véhicule. « Cette ‘caractéristique du genre féminin’ déclencherait même une ‘réponse défensive’ parmi ces dames », explique-t-on dans Le Matin. A lire ici
Les blogs politiques dominés par les hommes ?
Le blogging politique serait surtout masculin : c’est la conclusion à laquelle arrive une étude sur la blogosphère publiée sur le site owni.eu. Un constat remis en cause par plusieurs blogueuses, qui regrettent que les blogs féministes ne soient pas considérés comme politiques. En tant que Martiennes, nous ne pouvons qu’être d’accord: parler des femmes ne se résume pas à parler chiffons, bien au contraire! Article à lire ici.
Pas d’unanimité pour les slutwalks
Depuis leur création, les slutwalks ont fait couler beaucoup d’encre. Chez les féministes, elles ont aussi créé le débat. Dans le camps des contre, on trouve Rebecca Traister, auteur de Big Girls Don’t Cry: The Election That Changed Everything for American Women –en français Les grandes filles ne pleurent pas: l’élection qui a tout changé pour les femmes américaines. Cette dernière montre comment la dernière élection présidentielle américaine a marqué un tournant dans l’histoire des femmes politiques américaines. Concernant les slutwalks, Rebecca Traister estime que les jeunes féministes font fausse route. A lire ici sur le New York Times.