Génération Martiennes

Quand nous avons lancé ce blog en 2011, nous n’étions pas beaucoup de jeunes femmes à nous proclamer féministes. La bonne nouvelle, c’est que seulement trois ans et demi plus tard, la perception de ce mot est en train de changer. Doucement certes, mais de façon réelle. La sortie du livre Toutes les femmes ne viennent pas de Venus, l’égalité aujourd’hui, écrit par Charlotte Lazimi, l’une des deux martiennes, est l’un des multiples indices témoignant d’une prise de conscience collective sur le sujet. A travers cet essai (en librairie aujourd’hui) qui donne la parole aux experts comme aux anonymes, Charlotte Lazimi démontre que le féminisme n’a jamais été autant d’actualité.

2014 aura d’ailleurs été l’année de nombreux coming out féministes people : de Beyoncé à Emma Watson en passant par Taylor Swift, celles qui prenaient des pincettes hier pour revendiquer le concept le font aujourd’hui de façon assumée bien qu’un peu marketée. Les dossiers sur le « pop féminisme »  se multiplient, et Florence Foresti remplit le Zénith en se revendiquant engagée sur le sujet. Même Karl Lagerfeld en a fait un thème de son défilé pendant la dernière Fashion week. Effet de mode ou vrai retour, peu importe, l’essentiel est que notre génération se réapproprie ce combat et lui retire l’image poussiéreuse et agressive que ses détracteurs ont voulu lui donner. Comme nous l’écrivions dans notre A propos, être féministe c’est avant tout accorder une place à « ces femmes qui ne se résument pas à l’émotion et la douceur, et qui se réalisent avant tout dans le pouvoir et l’action, pour être indépendantes, affranchies des stéréotypes et des attentes que la société porte sur elles. » Et c’est surtout vouloir en finir avec l’idée que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

Myriam Levain

 

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