Le décès de Benoîte Groult, à l’âge de 96 ans marque la disparition d’une figure tutélaire du féminisme du XXe siècle. C’est, entre autres, à la lecture de ses ouvrages que notre féminisme s’est construit, s’est nourri, s’est enrichi. Ainsi soit-elle, Le féminisme au masculin ou encore Les trois quarts du temps font partie de ses livre marquants. Ils abordent la liberté des femmes et les violences qu’elles ont subies particulièrement après-guerre. Pour lire, découvrir, ou relire cette grande dame du féminisme et de la littérature, nous avons sélectionné quelques articles et interviews:
« Le goût forcené de la vie »
Dans cet article du Monde, la journaliste Josyane Savigneau revient sur les combats et la vie de Benoîte Groult. « Internationalement reconnue, [elle] n’a jamais baissé les armes, participant à tous les combats des femmes et s’engageant même dans une lutte qui divisaient les féministes, celle de la féminisation des noms de métier », écrit-elle.
Féminisme
Si elle avait disparue de la scène publique cette dernière année, Benoîte Groult, lorsqu’elle répondait aux journalistes n’a pas perdu une once de pertinence et de provocation. En 2014, elle rencontrait l’une des co-fondatrices des Martiennes, Myriam Levain pour Cheek Magazine. S’en est suivi un long entretien pour l’écrivaine d’Ainsi soit-elle, un manifeste, comme le rappelait Cheek magazine, qui n’a « malheureusement pas pris une ride ». Dans cet échange vif, Benoîte Groult et Myriam Levain ont discuté féminisme, IVG, et plaisir féminin. Un échange savoureux, diffusé également sur LCP dans le documentaire « Féministes en tous genres ».
Rendre les femmes et les féministes visibles
Dans cet entretien donné à ELLE en 2012, Benoîte Groult évoque l’absence criante des femmes des livres d’histoire. En évoquant Olympe de Gouges, elle restaure une histoire niée et oubliée. Cette interview a d’autant plus de sens aujourd’hui, lorsqu’on sait qu’aucune femme n’a encore été au programme du bac de français. De plus, dans son ouvrage Le féminisme au masculin, elle rappelle que des hommes ont participé aux luttes féministes. Elle casse ainsi un stéréotype éculé, qui déclarait à l’époque que les féministes souhaitaient engager une guerre des sexes.
Charlotte Lazimi
Egalement ce documentaire :