

Ce n’est pas une première pour les Inrocks. Cela devient même une habitude. Une fois tous les 4 ans, depuis les 10 ans de la mort de la comédienne Marie Trintignant, tuée sous les coups de son compagnon Bertrant Cantat en 2003, l’hebdomadaire le met en couverture. L’objectif est toujours mercantile : faire la promotion de « l’artiste », comme s’il était dissociable de l’homme.
Depuis l’élection de Donald Trump, comment lorsqu’on est féministe ne pas être saisi(e) d’un profond découragement ? Est-ce un ultime bond en arrière pour les droits des femmes ? Est-ce le début d’une ère où les avancées seraient définitivement terminées ? À quoi bon désormais se battre contre la culture du viol, l’objectivisation des femmes, le sexisme, les violences faites aux femmes, les inégalités, lorsque le président de la première puissance mondiale participe sans complexe au mouvement inverse ?
Nous lançons une série d’été sur des oeuvres féministes (ou pas) que nous vous aecommandons ou que nous vous déconseillons. À voir, revoir, ou à éviter. Cette semaine: un livre. Quelques mois après le décès de Benoîte Groult, intellectuelle, écrivaine, et grande figure française du féminisme, nous vous recommandons le roman graphique de Catel. Une bonne introduction avant de dévorer les romans et le magnifique pamphlet, malheureusement toujours d’actualité Ainsi soit-elle. Notre seconde recommandation est un long-métrage sur l’enfer des prostituées au Maroc. Son réalisateur Nabil Ayouch raconte la vie quotidienne de prostituées de luxe.
L’annonce date de juillet dernier, Jessica Valenti, célèbre blogueuse féministe outre-Atlantique annonçait sur Twitter qu’elle quittait les réseaux sociaux. En cause : une énième menace de viol concernant sa fille de cinq ans. Toute sa carrière, cette éditorialiste du Guardian n’a cessé de recevoir des insultes. Il s’agit d’un ças de cyber-harcélement à l’encontre de cette porte-paroles de sa génération. Un cas à part ? Pas vraiment, elle est loin d’être la seule féministe ou femme célèbre à prendre cette décision. Ce phénomène a pourtant des conséquences regrettables. Lire la suite
« Game of Thrones a-t-il résolu son problème avec les femmes ? » s’est demandé il y a quelques semaines le magazine américain Vulture. Cette question n’est pas anodine. Il y a trois ans, nous nous sommes déjà interrogées sur le féminisme et le sexisme de cette série médiévale. En dépit de la présence de personnages principaux féminins forts, le constat était sans appel. Toutes les héroïnes étaient violées ou violentées. Surtout, elle se définissaient et étaient définies d’abord comme « des mères », des amoureuses, ou les deux. Assiste-t-on au retour en force d’une série ENFIN féministe ? Pas sûr. [Attention spoilers] Lire la suite
Même si elle prétend le contraire, Valérie Pécresse n’est pas « viscéralement féministe ». Loin s’en faut. La présidente de la région Ile-de- France le prouve une nouvelle fois. Elle a en effet alloué 2000 euros de sa réserve parlementaire à l’association masculiniste SOS Papa, a révélé lundi Alexandre Sulzer, journaliste à L’Express. Rappelons que les députés disposent de 130 000 euros de subventions, dont ils décident librement de la répartition. Soutenir une association masculiniste pour Valérie Pécresse: Acte manqué ou fait exprès?
Cette semaine, deux affaires judiciaires ont défrayé la chronique. La première se déroule en France. La seconde aux Etats-Unis. Si elles sont au premier abord très différentes, elles rappellent que la justice n’est pas (toujours) du côté des femmes. Et cela nous inquiète. Lire la suite
Ne vous y méprenez pas, Valeurs actuelles, en kiosque demain, ne s’intéresse pas vraiment aux femmes…encore moins aux violences sexuelles. Le magazine conservateur fait fort, avec une Une pour le moins discutable intitulée: Après Cologne, peur sur les femmes, la trahison coupable des féministes. Son dossier accusateur a notamment une ambition: attaquer la gauche et les féministes, qui seraient à l’origine de tous les maux de la société. Son indignation affichée? Les violences sexuelles qui se sont produites dans la ville de Cologne en Allemagne pendant le Nouvel an n’auraient pas suscité l’attention méritée. Son raisonnement est aussi simple que dangereux. Il rend encore et toujours les femmes responsables. Trop éprises de liberté, elles auraient « émasculé » les hommes, qui ne viendraient plus les défendre contre de telles violences.
Pendant le festival de Cannes, ça a été un vrai florilège. Certaines actrices françaises ont mis les choses au point : elles ne sont pas féministes. La preuve ? Elles adorent les hommes, le cinéma et la testostérone. Ça tombe bien, chez les Martiennes aussi. Petite sélection, avec décryptage en prime, de leurs dernières déclarations sur les femmes, le féminisme et le sexisme.